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Caroline Aycard


Après un cursus universitaire classique, Caroline Aycard décide d'orienter sa formation vers le monde des Arts. Elle suit alors la première année d'histoire de l'Art à l'École du Louvre et se forme pendant trois ans aux techniques du dessin et de la sculpture auprès de Philippe Arnault, Gonzalo Belmonte et Clémentine Odier. Elle intègre Paris Atelier en 1994 pour y préparer le concours d'entrée aux Beaux-Arts qu'elle réussit avec succès.

Elle passe cinq années à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en sculpture où ses maîtres sont Bruno Lebel et Richard Deacon. Au cours de ses années de formation, avide de diversifier ses connais- sances, elle se forme à de très nombreuses techniques : le bronze à la fonderie Coubertin, la forge à Pantin, le moulage dans l'atelier de Philippe Renault, la fresque dans l'atelier Delamarche, la mosaïque, la gravure et la taille du bois, le modelage à l'atelier Dufaud, le dessin, les matériaux nouveaux (résine silicone notamment), la technique de la peinture à l'atelier Pincas et la lithographie, entre autres ! Formation qu'elle continue en permanence...

En parallèle d'expositions personnelles ou collectives en région parisienne ou en province qui ponctuent plus de vingt ans de travail, son goût pour l'humain l'amène naturellement à partager ses compétences. Ainsi, depuis 2003, elle est professeur d'arts plastiques dans différentes structures aussi bien au profit de jeunes enfants en école primaire que de préparants pour les concours d'entrée aux écoles d'arts ou d'adultes en cours du soir. Depuis vingt ans, elle fait partie des enseignants du Centre culturel de Levallois-Perret, entre autres...

Entre 2018 et 2021, elle a été invitée à trois reprises à participer à des résidences d'artistes, en 2018 en Slovénie (peinture), en 2019 à la Maison des arts de Casablanca au Maroc (peinture, lithographie et peinture sur céramique) et en 2021 à Maputo au Mozambique (monotype).

Son travail traite du temps qui passe inexorablement, de l'enfance et de la mémoire. Elle se nourrit généralement de ses souvenirs personnels qu'elle n'hésite par exemple pas à mettre en scène dans ses peintures ou dessins.

Elle privilégie généralement sa propre image dans ses tableaux réalisés à l'huile. Pour autant, elle ne délaisse aucune technique, du pastel gras à la gravure, pour réaliser des œuvres figuratives où l'humour transgressif a souvent sa place et où le traitement de la lumière prend une place importante.

Récemment elle s'est mise à la gravure dans l'atelier de Marilda Simonidhi, non pas pour faire des multiples, mais parce qu'avec ce médium qui nécessite patience et persévérance, elle suspend le temps qui passe ; parce qu'il fait appel au noir et blanc la plupart du temps, il correspond à ses recherches de lumière ; parce qu'il fait appel au dessin, il correspond à son désir de délicatesse et de détail dans le trait ; et parce qu'enfin les gestes du graveur se rapprochent des gestes du sculpteur et, en conséquence, par tous ces aspects le lien est fait entre ses deux amours. En recherche permanente elle a découvert le posca en 2023, médium entre le dessin et la peinture, elle utilise comme un peintre ce feutre aux couleurs opaques et vives.